The Strokes, groupe de rock formé à New York, est surement le groupe moderne le plus accompli d’après moi. Composé de 5 membres (chanteur, guitare solo, guitare rythmique, bassiste, batteur) ayant eu chacun une expérience solo plus ou moins importante : notons entre autre les albums du guitariste Albert Hammond Jr, l’album solo du chanteur Julien Casablancas, ou encore le groupe Little joy où Fabrizio Moretti fait aussi office de batteur.

Ce concert a été prévu pour promouvoir leur dernier album Angles (2011) qui s’ajoute aux 3 albums déjà à leur actif : Is this it (2001), Room on fire (2003), First impression of Earth (2006). L’attente du dernier album fût longue : 5 ans sans nouvelles des Strokes, qui d’après certaines sources ne s’entendent plus du tout entre eux. C’est donc avec engouement et grande joie que nous l’avons accueilli, retrouvant toute la foi que nous avions placé en eux. Sauf que..
Le dernier album a quelque peu déçu les fans, surement due au fait que l’enregistrement de cet album se fit en 2 temps : en effet, Casablancas, étant en tournée en ce moment là, ne pouvait être présent pour l’enregistrement initial des titres. Il a donc ajouté sa voix par dessus, après coup. De plus, certains pensent que le dernier album s’éloigne beaucoup trop de leur genre initial.
Mais inutile de réfléchir 150 ans pour se décider à prendre les places. Ni une, ni deux, je les acheta à 10h précise devant mon ordinateur (la magie du web !). Depuis que la date avait été annoncé, j’en rêvais tous les soirs, j’étais obnubilée et impatiente de vivre ce moment qui serait, d’après mes rêveries, mythique. Ce concert, c’est un peu la consécration, le moment que l’on attend toute une vie quoi.

Et pourtant …

THE CRIBS

20H00

La première partie est un groupe anglais aux titres énergiques frôlant dangereusement un punk assez douteux. Le son, pas à la hauteur, ne présage rien de bon quant à la suite du concert. Pour être précise, j’ai eu la sensation qu’on me brulait les oreilles de l’intérieur, c’était donc à la limite de l’insupportable.

THE STROKES

21H30

Après un enfer auditif, les voilà. La foule est full up dans la fosse, les gradins se lèvent d’un commun accord dès le retentissement des premières notes. Néanmoins, le concert fût beaucoup trop statique à mon goût, assez inaudible et beaucoup trop court : 19 titres au total (sans valeur ajoutée par rapport aux versions des albums). Ils auraient quand même pu faire un effort, depuis le temps qu’on les attendait en France. Le son du Zénith empire les choses, on flirte entre les grésillements synthétiques et les reverb des guitares mal contrôlées en intensité. On peine à entendre, et parfois même à deviner les morceaux.

Point positif tout de même, le groupe a joué les meilleurs de leurs morceaux, laissant quelque peu de côté leur dernier album, entre autre : Hard to explain, last nite, NY city cops, reptilia, someday, juicebox, machu picchu et take it or leave it en clôture.

Petite anecdote : sur Hard to explain, mon morceau préféré, Julian s’est planté dans les paroles. Too drunk to sing, Julian ?

Mais cela ne change en rien à son incroyable voix, même en live. Valensi nous a offert d’impeccables solos (fan), et quant aux éclairages, ils étaient simples mais efficaces.

Malgré les bribes de phrases en français que Julian lance à la foule entre quelques titres, l’ambiance reste froide sur scène, et c’est ainsi que les Strokes quittent le Zénith, aussi froidement et simplement qu’ils y sont entrés. Et pourtant, on les acclame, on les remercie, milles fois s’il le faut. C’est la fin, la salle se rallume doucement sur des airs de chansons françaises, c’est la fin de la concrétisation d’un rêve, la dernière fois que les Strokes auront joué en France. Et plus tard, à mes enfants je pourrais dire : j’y étais.

strokes

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